Je suis fraîchement débarqué de l’avion qui m’a ramené vers notre contrée nordique après avoir quitté l’île de Nassau, où j’ai passé une semaine consacrée, d’une part, au congrès annuel de l’International Society for Hair Restoration and Surgery et, d’autre part, à quelques jours de repos bien mérité.
Ce congrès, auquel j’assiste régulièrement et qui réunissait plus de cinq cents participants, fait le point annuel sur tout ce qui concerne les cheveux, de la biologie aux médicaments antichute en passant par les techniques et technologies de pointe pour la correction chirurgicale de la calvitie. Un rendez-vous à ne pas manquer pour qui veut, comme moi, rester à l’avant-garde de la pratique médicale et dépister les nouveautés.
La greffe capillaire a fait des progrès spectaculaires depuis que je la pratique, c’est-à-dire depuis presque 20 ans. Est heureusement révolue l’époque des greffes en tête de poupée ou en rangée d’oignons qui ont été populaires vers la fin des années 80 et le début des années 90, à défaut de ne pas savoir faire mieux. Depuis ce temps, la technique n’a cessé de se raffiner et aujourd’hui on peut difficilement obtenir de meilleurs résultats. On transplante maintenant les cheveux un à un ou par petits paquets de 2 ou 3, les fameuses unités folliculaires qui sont en fait la reproduction de ce que la nature elle-même avait prévu. En effet, lorsqu’on regarde le cuir chevelu avec un microscope, on constate que les cheveux sont souvent groupés en petites unités de 2, 3 ou même parfois 4 follicules. Avec les greffes modernes, on ne fait donc que reproduire ce ‘’ design ’’ prévu par la nature. D’ailleurs, les greffons sont maintenant toujours coupés sous la lentille d’un microscope pour assurer leur qualité et intégrité.
Malheureusement, les patients qui ont subi des greffes avec les anciennes techniques et qui sont encore ‘’ en circulation ’’, véhiculent, bien malgré eux, cette image négative qui reste ancrée dans l’imaginaire des gens, qui pensent à tort que la greffe capillaire c’est encore ça!
Les milliers de patients qui ont subi cette chirurgie dans la dernière décennie passent souvent inaperçus compte tenu des résultats parfaitement naturels obtenus avec les nouvelles méthodes de greffe.
Tous les gens qui hésitent à faire le pas et à consulter en vue d’une greffe devraient donc être rassurés et oublier l’image négative qu’ils trimbalaient dans leur tête.
Du nouveau au congrès? Pas beaucoup de choses, mais je reviens avec quelques idées que je laisse germer dans ma tête, histoire de digérer la masse d’information recueillie en 3 jours. Un petit avant-goût, peut-être? Que diriez-vous de la greffe de sourcils? Ce n’est pas tout à fait révolutionnaire et nouveau, mais je m’étais abstenu jusqu’à présent parce je n’étais pas encore tout à fait convaincu de la pertinence de cette pratique. J’ai réalisé que c’est pourtant un besoin réel chez plusieurs patient(e)s, qui, pour toutes sortes de raison, sentent le besoin de redessiner leurs sourcils.
En plus de répondre à un besoin, cette technique m’attire parce qu’elle plaît à mon côté perfectionniste et qu’elle requiert beaucoup de patience, de sens esthétique et de minutie, des qualités dont je pense être doté!